Scott Peck (1)
Avec « Le chemin le moins fréquenté« , best-seller mondial (10 millions de lecteurs) du célèbre psychanalyste américain Scott Peck, décédé récemment, j’introduis dans ce blog, à l’occasion de la prochaine fête de Noêl, une nouvelle rubrique. Cette rubrique portera sur des livres, en général des best-sellers, qui illustrent tous à merveille, sur des sujets très différents, les quatre critères fondamentaux de la parole que je définis dans « Les huit règles d’or de la communication« : « Aller à l’essentiel, dire la vérité (ou parler vrai), être clair, respecter la langue ». Il s’agira donc tous, en quelque sorte, de modèles de communication, chacun dans leur domaine.
J’ai lu de très nombreux livres dans ma vie mais « Le chemin le moins fréquenté » est le seul que j’ai lu et relu peut-être une centaine de fois, dont j’ai souligné de multiples passages, corné de multiples pages, sur lequel j’ai porté de multiples annotations. En somme un livre complètement massacré, tout au moins sur le plan matériel, mais j’ose espérer, bien assimilé. J’ai pu en vérifier moi-même le bien fondé, tout au moins sur le plan psychologique, puisque j’ai suivi, plus par curiosité et désir de formation que par nécessité absolue, une psychanalyse. En effet, tout en étant certifié en Programmation Neuro-Linguistique (P.N.L) je restais quelque peu sur ma faim car celle-ci est l’observation des phénomènes psychologiques externes et je souhaitais voir les choses de l’intérieur, ce que seule la psychanalyse permet véritablement, avec notamment l’expérience du fonctionnement de l’inconscient et la mise en évidence de l’extrême importance de la recherche de la vérité et de l’écoute.
Ce livre porte sur un sujet que je ne traiterai probablement qu’une seule fois dans ce blog car, sur le plan du fond, la spiritualité, il sort de l’objet de ce dernier, tout en constituant quand même un modèle de communication dans le genre : il s’agit des rapports très étroits, selon Scott Peck, entre spiritualité et psychologie.
Selon ses propres termes, Scott Peck, qui était pourtant un éminent théoricien et un éminent praticien de la psychanalyse, va à l’encontre de l’attitude négative de nombreux psychanalystes vis à vis de la spiritualité et affirme qu’ »il ne fait aucune différence entre évoluer spirituellement et évoluer psychologiquement ».
Ce livre qui ne contient aucun jargon psychanalytique ou religieux, qui est facilement compréhensible par tous (respect intégral du critère de la clarté !) offre, au choix, deux niveaux de lecture: d’une part une explication claire (enfin !) de la psychanalyse et des résultats que cclle-ci peut apporter, d’autre part, pour les croyants, une explication claire (enfin !) des correspondances, et non des contradictions, entre la psychologie et la foi chrétienne, notamment sur le phénomène, fondamental, de la grâce. A lire absolument ne serait-ce que comme modèle de communication sur les deux sujets des plus complexes et subtils que sont la spiritualité et la psychologie.
« Le chemin le moins fréquenté », bien que publié en 1978 est couramment disponible dans les grandes librairies (Amazon (2), Fnac) . Les commentaires que l’on y trouve sur ce livre ne sont pas, en général, moins dithyrambiques que les miens !
Je n’en dirai pas plus. Les citations qui figurent ci-après portent sur des points clés de cet ouvrage :
- La vie est difficile. A partir du moment que nous savons que la vie est difficile, alors elle ne l’est plus
- Je ne fais aucune distinction entre le spirituel et le mental, donc aucune distinction entre évoluer spirituellement et évoluer mentalement : pour moi, c’est la même chose.
- Le principal moyen de l’évolution spirituelle ou mentale est la discipline sous ses quatre formes : retarder la satisfaction, admettre sa responsabilité, se consacrer à la vérité, trouver l’équilibre.
- L’amour n’est pas un sentiment
- Le mythe de l’amour romantique m’apparaît comme un affreux mensonge
- L’amour, c’est la volonté de se dépasser dans le but de nourrir sa propre évolution spirituelle ou celle de quelqu’un d’autre
- Le fait est que tout le monde, patients y compris, possède un ensemble de vues ou de croyances, implicites ou exprimées ouvertement, sur la nature du monde. [donc une religion, c’est à dire ce qui nous relie]
- Problème central : les rapports entre la religion et la réalité. C’est le problème du microcosme et du macrocosme.
- La science est une religion parce que c’est une vision du monde d’une grande complexité, avec un certain nombre de doctrines importantes.
- La « sagesse de l’inconscient » et ses principales manifestations : les rêves, les lapsus, les actes manqués, le rêve éveillé, la rêverie, les éclairs de pensée, les situations de déprime ou d’anxiété, les heureux hasards, la synchronicité.
- Les rêves : une des manifestations de la grâce
- La grâce : une force très puissante, extérieure à la conscience humaine, qui encourage l’évolution spirituelle de l’homme.
- Le péché originel c’est la force d’entropie, c’est-à-dire la paresse. Le courant de l’évolution va à l’encontre de celle-ci.
- Le mal est réèl : il existe vraiment des gens et des institutions qui répondent par la haine à la bonté et qui, dans la mesure de leurs possibilités, détruisent le bien. Les êtres mauvais détestent la lumière parce qu’elle les révèle à eux-mêmes. (3)
- La race humaine est sur le point d’accomplir un saut [positif] dans son évolution
(1) © The Foundation for Community Encouragement
(2) Je conseille vivement l’édition d’origine publiée par Robert Lafont, plus complète et disponible actuellement d’occasion pour moins de 2 euros.
(3) Lire à ce sujet un autre best-seller de Scott Peck : » Les gens du mensonge«
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